Non pas, au départ, par amour particulier du jazz, mais simplement pour profiter de l’occasion de pouvoir enfin faire partie d'un petit combo.
Et que faisait-on dans ces ensembles : simplement mettre petit à petit quelques morceaux au point et faire en sorte que chacun puisse à un certain moment venir proposer sa petite impro personnelle, d’abord en balbutiant, certes, mais en progressant inévitablement si un travail régulier et une certaine émulation se mettaient en place. L’apprentissage de l’harmonie était également un adjuvant appréciable.
Le répertoire ? La plupart du temps des grands standards, dont on apprenait au fil du temps à apprécier les thèmes et à s’en imprégner suffisamment, de telle sorte que l’on se sentait petit à petit capable d’en proposer sa version personnelle en improvisation.
J’ai choisi l'exemple aujourd’hui d’un incroyable morceau d’Horace Silver de seulement dix mesures, j’ai bien dit 10 mesures !!!
Longueur tout à fait inhabituelle, mais qui permet justement d’appréhender beaucoup plus rapidement son contenu.
Et je me rappelle comme si c’était hier du moment où je l’ai découvert.
J’étais au courant du concert d’un groupe composé de professionnels découverts lors de stages d’été.
Le groupe s’appelait « Ecaroh » (anagramme d’Horace) proposant exclusivement le répertoire d’Horace Silver, que je ne connaissais pas, mais j’étais présent par simple curiosité envers le groupe.
Je revois encore très clairement, plus de trente ans après, le moment où le trompettiste a ôté l'nstrument de son support tout en annonçant : « Et voici Peace » !
Autant dire que j’ai très rapidement fait en sorte de l’inclure dans mon répertoire favori.
Et, bien entendu, pour l’enregistrement déjà évoqué, il était l’un des prioritaires.
Je vous le propose en duo avec le pianiste dont j’ai déjà parlé.
Je joins la partition, si je parviens à suivre correctement la procédure.
- Partition de "Peace"
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Benoît
