Un sujet qui devrait intéresser bbn et Janjo qui en possèdent un.
Pour ma part - cf. ma présentation - je possédais déjà 3 chroma Larry Adler et 2 chroma Suzuki Chromatix. Ce sont surtout ces derniers - un 4 octaves en DO et un 3 octaves en LA - que j'utilisais, installés dans un support puisque je m'accompagne à la guitare. Un choix dicté par leur souplesse par rapport aux Hohner, souplesse qui permet d'altérer d'un demi-ton sans faire appel au piston (je n'ai que deux mains).
Mais lorsqu'il s'agit de les nettoyer, car encollés par la salive aussi bien au niveau des plaques, mais fréquemment au niveau de la glissière*, la galère commence. Surtout qu'en décembre dernier, j'ai entrepris le nettoyage de tous mes harmos !
* en aparté, si les allemands et les anglais utilisent le terme glissière, je ne sais pourquoi en France on s'évertue à parler de tirette, alors qu'il faut pousser le piston pour altérer !
Pas de souci pour les démontages. Par contre, les remontages ont déclenché chez moi plusieurs crises de nerf...
Observons l'anatomie d'un chromatique "classique" (= courant) :

Le chromatique est composé d'un sommier (souvent appelé peigne), en bois ou en plastique, sur les deux faces duquel sont fixées les plaques recevant les fameuses hanches que l'on fait vibrer en aspirant ou en soufflant dans l'embouchure de la face avant. Deux capots métalliques protègent ces plaques et concentrent le son en le projetant vers l'arrière. La fixation de ces capots fait appel à deux vis dont la mâle se visse dans la femelle. Fastoche à dévisser... Mais lorsque l'on veut les remettre, la mâle a du mal à trouver la femelle au travers du sommier, et quand elle la trouve, elle commence par s’enquiller de travers ; ça coince pour les séparer ; rebelote... ; jusqu'à la réussite libératoire, permettant de remettre ça avec l'autre vis... puis sur les 4 autres harmos.
Attendez ! Ne partez pas, le pire est à venir...
Car maintenant, il faut traiter l'embouchure.

Deux vis à défaire, mais simples cette fois. Par contre, attention à ne pas perdre les minuscules amortisseurs en séparant l'embouchure, les deux lames-guides et la glissière ! Ce sont deux minuscules tubes de plastique sur lesquels la glissière tapent lorsque l'on pousse le piston en butée ; ça évite de faire "tac !" à chaque fois.
C'est cet ensemble qu'il faudrait souvent désassembler pour essuyer la glissière et les guides, qui sinon se collent entre eux lorsque la salive sèche.
La galère du remontage vient cette fois de ce qu'il faut assembler simultanément les 3 lames, les vis en les passant dans les amortisseurs, ainsi que l'extrémité du ressort-épingle sans lequel la glissière ne reviendrait pas.
Je ne sais pas pour les autres, mais c'est cette phase qui m'a le plus gonflé.
Et en final, il faut régler le serrage des deux petite vis de manière assez précise : trop, la glissière revient mal ; pas assez, on perd de l'étanchéité par cet ensemble embouchure. On remarque au passage que sur les Chromatix, l'embouchure est légèrement arquée pour serrer un peu plus au centre.
Dans le fil suivant, je vais vous montrer pourquoi, pour Noël dernier, je me suis offert mon premier Cx.