Claude a écrit : ↑23 oct. 2020 11:24Et comme tu joues sur partition, et non sur tablature (joues-tu également d'oreille ?)
Certes oui, j'ai l'oreille absolue depuis tout petit. Voici pourquoi en soufflant ma première note sur le premier trou, par curiosité, j'ai bien entendu un Ré bémol et non un Do. Si surpris, j'ai quand même vérifié avec un accordeur : c'est bien un Ré bémol pour le diatonique Hohner 10 trous. Je l'ai pris de suite comme un plus offert.
Claude a écrit : ↑23 oct. 2020 11:24Je persiste à estimer que ça ne va pas arranger ta culture de l'harmo en pratiquant sur un diato en Ré bémol.
Mise à part l'absence de notes (destinée à faire sonner des accords justes aussi bien en soufflant qu'en aspirant dans l'octave grave), la spécificité du diato est que son architecture permet de jouer un morceau de la même manière (trous, soufflage, aspirations, altérations, bends) quelle que soit la tonalité de l'instrument.
Oui, je l'ai vite compris.
Claude a écrit : ↑23 oct. 2020 11:24En fait comme lorsque tu utilises un capodastre sur ta guitare pour jouer une mélodie à l'identique dans différentes tonalités.
Il n'y a pas de "capodastre" en musique classique. Parfaitement inutile.
Claude a écrit : ↑23 oct. 2020 11:24Certes, tant que tu joues tout seul et a capella en suivant une partition, la différence de hauteur entre DO et RÉb ne devrait pas trop te gêner. Mais ce ne sera plus la cas si tu veux jouer sur partition avec d'autres personnes ou sur une bande son.
Quand on joue au plus haut niveau, pardon, nous savons toutes et tous par cœur nos partition, quelque soit l'instrument, dans un orchestre. Nos partitions sont sur nos trépieds juste pour savoir où le maître nous demande de repartir, comment il conçoit l'œuvre. Idem sur les plus difficiles études, nous savons tout par cœur, naturellement et parce que nous répétons sans cesse, chaque jour au minimum.
Je ne comprends pas où sera la gêne plus tard, ce n'est plus que de l'arrangement. Ce qui fait la richesse d'un duo bien tempéré, est que le secondant s'harmonise en choisissant volontairement un décalage du plus bel effet. Je suis bien d'accord, cela crée plus de problèmes que de solutions a priori, d'où ma curiosité de cet espace inconnu de libertés possibles. Pourquoi pas ?
De deux choses l'une, soit les autres personnes trouveront une nouvelle harmonie en se prenant aussi à ce jeu, soit il y aura au moins un réfractaire et je passe mon chemin en paix.
La bande son n'est pas mon genre. Les boitiers rythmiques sont devenus très évolués, le travail quotidien sur une base pour développer techniquement est une fête de chaque instant.
À plus de 80 ans, Vladimir Horowitz faisait chaque jour encore deux heures de gammes et arpèges... Mon vieux métronome en bois, voilà tout ce dont j'ai besoin : de la rigueur, du travail, beaucoup de souffrance sans cesse, sans cesse.
Claude a écrit : ↑23 oct. 2020 11:24A la limite, mieux vaut travailler avec ton tremolo, malgré l'absence des demi-tons, qui va quand même vite te bloquer.
Je serai plus circonspect. Le tremolo permet bien les altérations, d'où ma surprise. Certes, on entend bien qu'on pousse l'instrument sur un seul trou, et donc sur une lamelle au lieu des deux, que l'effet tremolo se perd, mais enfin on passe aussi les nuances et d'autres subtilités sont possibles. Pour rappel, je débute à peine... On verra dans un an, le temps est notre maître à tous. Je comprends mieux pourquoi en Chine, au Japon, en Corée du sud, ils aiment tant le tremolo. Ils sont plus subtils que nous autres occidentaux. À converser sur un forum chinois ou coréen par exemple pour apprendre d'eux et toujours partager humblement. Le tremolo Hohner passe les inflexions et offre des subtilités qui m'impressionnent tant que je sais en avoir pour longtemps dans la seule maîtrise de ces deux harmonicas.
En effet, c'est idem pour le petit diatonique en Do, certes je m'y acharne en passionné de musique, sans compter les heures chaque jour. On tire bien les altérations d'un demi ton sans problème sur les trous, sauf entre Mi et Fa d'une part, Si et Do de l'autre, puisqu'il n'y a que l'interstice d'une demi ton, mais tout le reste vient en travaillant, en essayant tout. Les demi tons passent, en bémol
(ce que vous appelez les overblows) et en dièses
(ce que vous appelez les overdraws). Où seraient donc les problèmes ? La flute traversière jazz est très difficile, je vous assure. Il y a bien des techniques de souffle à rapporter sur un simple harmonica dans son coin. Tout harmonica est un trésor insoupçonné, voici ma découverte. Aucun instrument n'a à rougir de ses limites, tant chacun offre de possibilités.