Forum harmonica - Harmonicalement.fr et H2F

Récemment, connaissant mes goûts, un ami m’a fait écouter un enregistrement lui suggéré, paraît-il, par son épouse !
Il était tout à fait convaincu qu’il me plairait et ce fut bien le cas.
Il s’agit de « Sans Toi » un air composé par Michel Legrand, extrait de la bande originale du film d’Agnès Varda, « Cléo de 5 à 7 ».
Il s’agissait d’une version en duo « piano - violoncelle ».
Je suis parvenu à isoler le contenu du piano et j’ai tenté de reproduire le plus possible la gravité du violoncelle en utilisant le 16 trous dans les graves, alors qu’un court passage dans une octave plus haute eût éventuellement pu s’avérer judicieux. A discuter...
Je n’ai évidemment pas manqué de remercier l’ami, en ajoutant que l’auteur du morceau portait bien son nom !

Benoît

D'avoir choisi cette version instrumentale, plutôt que la version chantée, est un exercice bien difficile.
En effet, la version chantée par Corinne Marchand est plus rapide, et surtout le rythme s'y distingue nettement, facilitant le placement du chant.
Malgré ta réussite de vaincre les difficultés de placement du chant par rapport au piano (et il fallait le faire !), c'est l'absence de vibrato de l'harmonica qui pénalise le rendu par rapport au violoncelle.

Comme je sais que tu manques d'espace entre ton instrument et ton micro, j'ai du mal à imaginer ce que rendrait un vibrato de gorges... car plus près du trémolo (variation d'amplitude) que du vibrato (variation de fréquence, donc de hauteur de son comme c'est le cas du violoncelle). Sans doute pas facile à sortir sur l'octave grave.

A voir aussi : se baser sur la tessiture de voix de "Corinne Marchand" dans la version rythmée permettrait d'envisager le jeu sur une octave plus haute... et peut-être de pallier l'absence de vibrato ?

En tout cas, encore bravo pour cette interprétation malgré l’absence apparente de rythme.

Claude, tu as parfaitement ciblé la principale difficulté du morceau : l'absence de rythme.
Pour le vibrato, je sais, il manque cruellement dans ce genre de répertoire.
Quand j’ai repris l’harmonica, le hasard a voulu qu’une académie se trouvait à 7 km de mon domicile. Inscription dans une chorale, puis dans un cours de solfège du soir pour adultes, afin de me faciliter la lecture et ensuite intégration dans un cours d’ensembles jazz qui venait de s’ouvrir. Mon répertoire privilégié n’était pas nécessairement le jazz à ce moment-là, mais au cours en question, évidemment pas d’alternative possible. Et, on le sait bien, jamais le moindre vibrato en jazz, d’où l’habitude prise depuis lors de m’en passer.
Et maintenant, bien trop tard à mon âge pour modifier mon jeu en m’échinant vainement à en créer un de gorge suffisamment efficace. Reste donc celui à l’aide de la main. Ok, mais à 5 cm du micro avec le (très) lourd Performance 16 trous, difficile de parvenir à manoeuvrer efficacement, d’autant plus que quelques longues notes de F# (avec tirette) dans le morceau empêchent de toute façon quoi que ce soit. Alors, en admettant que j’y parvienne ailleurs, on trouvera très étrange qu’il ne se passe absolument rien sur les quelques longs F# en bout de phrase !
Dommage, je sais...

Benoît

Pour ce qui est de la distance au micro, je connais le problème...
Car le fameux Rode USB, si sensible soit-il (le moindre parasité éloigné est capté) ne restitue en fait qu'un volume assez faible, malgré tous les paramètres d'enregistrement à fond. Au début, ça m'inquiétait et je devais souffler fort ; ce qui exclut toute expressivité. Mais je me suis aperçu que la latitude d'amplification du numérique était plus grande qu'en analogique, où l'on amplifie également le bruit de fond.
Donc aujourd'hui, peu importe que l'amplitude du spectre de l'harmo soit à moitié du max, je joue ensuite sur le gain de la piste lors du mixage final. D'autant plus important en harmo-guitare, ne pouvant de toute façon m'approcher du micro.
Après, il ne faut pas jouer trop loin non plus, sinon on capte l'ambiance de la pièce... sauf pour ceux qui peuvent traiter les murs avec un revêtement absorbant.
Par conséquent, vois si tu peux laisser plus d'espace pour tes mains, en post-amplifiant ensuite ta piste harmo.
Certes pour l'octave grave, le poussoir du chroma est un peu loin, même si on utilise - comme je le fais - le pouce eu lieu de l'index. Mais dans le cas présent, j'aurais aussi l'avantage de la longueur réduite de mon 12 trous décalé vers le SOL grave.

Pour ma part, je trouve que ces sons graves s’accordent très bien avec l’esprit nostalgique du compositeur et ce n’est pas moi qui critiquerai l’absence de vibrato, du fait que j’ai toujours éprouvé de la peine à en produire, même avec les mains… ce qui était d’ailleurs déconseillé par mon professeur.
Je vais me faire un peu absente pendant une petite semaine, car mon PC à été piraté et est parti chez le réparateur pour un sérieux nettoyage… et l’Iphone est peu pratique tant pour écrire que pour écouter avec un son potable. À + tard,
Dany

Bonjour Benoît

Splendide interprétation , les graves bien maîtrisés..

Merci pour le partage , je vais retourner d'écouter ..

Bonne journée . Amitié . Geo .

Benoît,
une leçon de sensibilité où l'absence du marquage du rythme confère à ce morceau une difficulté supplémentaire où jaillit ta maitrise

Hello,

Je ne connaissais pas ce morceau. Mais c'est très plaisant a écouter. On ressent pas mal de nostalgie.

Bravo Benoît!

Daniel

Benoît, tu as bien fait d'utiliser le premier octave du 16 trous, très joli rendu.