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Musique de Vladimir Cosma pour le film « Salut l’Artiste » d’Yves Robert.

Ayant été invité en 2013 à visionner un concert de l’orchestre de Vladimir Cosma par un ami pianiste l’ayant justement intégré, j’en suis devenu fan absolu (pas spécialement en raison de l’ami... mais vous comprendrez)
et je l’écoute encore très souvent.
On connaît évidemment tous les musiques de Cosma, lesquelles viennent agrémenter les films que nous aimons et participent largement à leur succès.
En concert cependant, à les écouter stoïquement pendant plus de deux heures … sans les images (!), risquait de ne pas susciter un intérêt suffisamment permanent. Cosma a alors eu l’idée géniale d’incorporer un trio de musiciens exceptionnels (dont Greg Zlap) durant deux séquences, venant opportunément bousculer le « ronronnement » des thèmes successifs et l'on se rend d'ailleurs compte, après chaque intervention de l’un des musiciens, du réel enthousiasme provoqué dans le public par cette musique instantanée.
Je vous indique le lien du concert total : https://www.youtube.com/watch?v=gcww4HhTqKI
Prenez la peine d’aller écouter dès la minute 37 : la présentation des musiciens, suivi de « Le Jouet », puis immédiatement après de « Le Dîner de Cons » (exceptionnel).
Plus loin, à 1 hr 26.30 : « Le Bal des Casse-Pieds » - suivi de « Salut l’Artiste », lui-même suivi de
« L’Aile ou la Cuisse ».
Suivez mon conseil, vous allez vous amuser !

Benoît

Su - Per - Be !

Salut l'artiste, Benoît, rien ne te résiste. Je ne m'imaginais pas que cet air puisse s'interpréter à l'harmonica. Une belle réussite !

Claude, Georges et Yves, merci pour les compliments !
Cet enregistrement m’a surtout donné l’occasion de vous communiquer le lien d’un concert, permettant de vérifier ce qu’un petit instrument de 10-12 cm (je ne sais pas très exactement) peut susciter comme enthousiasme devant un public de 3 à 4 mille personnes comme au Grand Rex.
Et donc, c’était surtout l’occasion pour moi ici de mettre Greg Zlap en valeur car parvenir à maîtriser ses interventions d’une telle façon devant une telle assistance et dans un tel contexte (orchestre de +/-150 musiciens avec une forme des morceaux réglée au quart de seconde) : chapeau !

Et donc, restons fiers de notre instrument susceptible de réveiller et ravir une telle salle !

Benoît.

bonite a écrit : ↑18 avr. 2024 12:14 c’était surtout l’occasion pour moi ici de mettre Greg Zlap en valeur car parvenir à maîtriser ses interventions d’une telle façon devant une telle assistance et dans un tel contexte (orchestre de +/-150 musiciens avec une forme des morceaux réglée au quart de seconde) : chapeau !

Effectivement, cela m'a montré une autre image de cet harmoniciste, que celle que l'on a au travers de ses accompagnements "tapageurs" notamment en rocks.

Benoît, merci de m'avoir fait découvrir ton interprétation de "Salut l'Artiste", car je suis également un admirateur de Vladimir COSMA.

Quel plaisir, donc, que de réécouter (parfois en boucle) tous ces morceaux !

Je me dois d'ajouter : quel plaisir, et quel régal, que de "savourer" aussi ta prestation . Elle est magnifique !

André

Toujours au top et pour taquiner Benoît et quelques autres... Greg joue du DIATONIQUE

Du pur COSMA, et du pur Benoît !!!... mélancolique à souhait... Bravo, l'Artiste (avec un A majuscule).

Dany.

Ayant été victime d'un piratage de mon ordinateur, qui a dû être réparé et nettoyé, j'ai du retard de courrier à rattraper, et n'ai pour le moment pas vraiment le temps d'écouter le concert, je me le réserve pour plus tard...

Hello,

Un pur plaisir d'écouter cela!
Merci Benoît!!

Daniel

Bravo l'artiste et merci pour le lien que j'ai commencé à écouter.

Cher Benoït, j'ai lu tellement vite que je n'ai même pas vu que tu avais posté ta propre prestation de Salut l'artiste. Merci à Jérôme qui, en remettant une pièce dans la machine, m'a permis de reparcourir ce post.

C'est un morceau qui est fait pour notre instrument (contrairement à certains morceaux que tu as pris le risque de jouer c'est dernier temps).
Tu le joues très bien, avec ces petites hésitations qui font son charme. La version de Toots est très belle également.

Pour la participation de Greg Zlap, qui est un artiste que j'apprécie beaucoup, c'est un risque que Vladimir Cosma a accepté de prendre, c'est à cette capacité-là que l'on reconnaît les grands. Les solos de Greg étant improvisés, ils sont uniques, parfois géniaux, parfois moins adaptés... C'est la beauté de la musique vivante.

Merci à tous ceux qui ont pris la peine d’écouter et surtout … d'intervenir !
Florence, ça fait plaisir de te voir réapparaître…
Et j’ajoute que tu as été extrêmement sympa en ne me trahissant pas par rapport à la version de Toots.
Cette dernière est belle aussi, dis-tu, la vérité est que je la trouvais tellement belle que je l’ai « honteusement » copiée, mais en (beaucoup) moins bien. J’aurais certes pu créer ma propre impro là-dessus, mais celle de Toots était tellement incroyable, que j’ai essayé de la reproduire, sans pouvoir atteindre son inégalable fluidité.
J’appréciais tellement cette version que j’avais fait en sorte d’utiliser la même bande son.
J’ai bêtement « copié », d’accord, mais je n’en ai pas honte car c’est un travail d’oreille bénéfique selon moi et ce n’est pas la première fois que j’effectue ce travaiL
Alors pour prouver que je n’étais pas loin (disons pas « à des années lumière ») de la version de Toots, mais je le répète, sans son phrasé caractéristique, je joins le mp3.


A propos de Cosma, je ne crois pas qu’il ait pris le moindre risque avec Zlap, quand on voit le niveau du trompettiste et du cymbaliste. Ce sont trois musiciens surtout capables de TOUJOURS savoir très exactement où ils se trouvent dans la répétition des chorus (de 8 ou 16 mesures) avec un contenu (pour les notes) finalement pas très important du moment qu’il soit parfaitement exprimé du point de vue rythmique.

Benoît

Cher Benoît, la version de Toots est tellement mythique que son impro est une composante à part entière de la partition. Chercher à rejoindre les grands maîtres est avant tout un acte de modestie. Nul ne devrait se le voir reprocher.
Si, crois-moi, quand on vient du classique et que l'on écrit pour un orchestre symphonique, introduire un ou plusieurs musiciens qui jouent sans partitions et improvisent sur une ou plusieurs grilles de chorus, c'est un risque, et ce quel que soit le niveau du ou des musiciens. C'est un milieu où on ne laisse pour ainsi dire jamais place à l'imprévu. Je ne connais d'ailleurs aucun autre compositeur et chef d'orchestre ayant fait de même.

Chère Florence, merci de cette façon de voir les choses.
C'est vrai que vouloir copier les "maîtres" est faire preuve de modestie, vu qu'au fond, c'est reconnaître que l'on n'est pas capable de le créer soi-même et dès lors, je me sens donc moins coupable !

Pour en revenir à Cosma, d'accord qu'il doit être le seul à avoir pris le risque, mais c'est parce qu'il est assez intelligent pour se rendre compte qu'il pouvait difficilement continuer à reproduire éternellement les mêmes concerts de plus de deux heures avec ses même musiques (SANS LES IMAGES !), risquant finalement de lasser tout le monde. Là, avec ces séquences époustouflantes, on sent que la salle ne demandait que cela.
Et elle sort du concert en étant consciente "qu'il s'est passé quelque chose" !

Benoît.