Tout d'abord, merci pour votre écoute.
HISTORIQUE et MAKING OF.
C'est en tombant par hasard sur cette vidéo d'une impressionnant quatuor de très jeunes [
https://www.youtube.com/watch?v=NQC9bMIwzCo ] interprétant cette chanson de Gary Moore en public, qu'a commencé à germer l'idée d'une adaptation pour l'harmonica. Mais j'avoue que la partie guitare lead et la basse y ont été pour pas mal. Ainsi que pour la simplicité de la batterie dont on voit bien - sur la vidéo - l'intervention des breaks.
A noter pour RV que, tout comme sur d'autres vidéos de cette chanson, l'on y voit aussi la frappe de la batteuse (mais pourtant pas moissonneuse...) sur la cymbale charleston, ce qui correspond aux tic tic réguliers qui l'ont gêné (j'en reparlerai plus loin).
Toutefois, ce n'est pas cette vidéo que j'ai prise pour référence, ni l'une de celles de Gary Moore, qui se laisse aller à la fin à des impros de guitare qui n'en finissent pas (et hors de portée de ma piètre dextérité en matière de jeu solo).
J'ai préféré l'interprétation d'un groupe de musiciens italiens, le
Hindley Street Country Club, avec notamment son duo de guitares en final.
En dehors du fait que je dois - comme toujours - reconstituer à l'oreille chaque intervention des différents musiciens, les deux difficultés rencontrées ont été le son et le jeu de la guitare lead d'une part, la mélodie du chant dans les couplets d'autre part.
Concernant le son de la guitare, en théorie il est souvent obtenu par la combinaison d'une pédale "compression-sustainer", soit d'une pédale de simple compression si la guitare comporte un micro sustainer : Ce micro comporte un électroaimant qui entretient la vibration de la corde tant qu'on ne la lâche pas. Le résultat est alors comme en foncer la touche d'un orgue : contrairement à un piano, la note est tenue et constante jusqu'au lâché.
Ne possédant aucune pédale de quoi que ce soit pour ma guitare électrique, et vu le coût et la conso de chacune, j'ai détourné l'usage de mon récent amplificateur de casque Fender Mustang Micro Plus en connectant sa sortie, non pas à mon casque audio, mais à l'entrée de l'ampli de mon clavier. Cet ampli casque comporte en mémoire 70 présets de combinaisons de pédales en tout genre, parmi lesquels j'ai pu approcher le son recherché, mais hélas avec un sustain non-infini. Ce qui m'a contraint à compenser par un jeu approprié sur le manche.
Pour la mélodie du chant du couplet, c'était assez compliqué de part les vocalises du chanteur, qui ne permettent pas d'identifier la mélodie "de base" (celle qui serait écrite sur une partoche officielle). Vocalises qui plus est variant d'un couplet à l'autre.
Par une écoute phrase par phrase, j'ai d'abord reproduit et enregistré à l'identique les notes entendues sur mon clavier. Ce qui m'a permis de me mettre ces lignes sonore dans ma tronche en les écoutant à longueur de temps, juste accompagnées par la batterie et éventuellement la basse.
Pour ces passages, le jeu d'harmonica semble un peu décousu, d'autant qu'il ne peut traduire les glissandos de l'attaque d'une voix humaine.
Fort heureusement, les refrains et le pont sont plus chantants.
Je reviens sur la frappe de la cymbale charleston. Elle est en fait composée de deux cymbales superposées, dont la supérieure se referme sur l'autre sous l'action d'une pédale actionnée par le batteur, en principe tous les temps faibles. Le son est alors composite puisqu'en plus, le batteur la frappe en tempo avec sa baguette à raison, ici, de trois fois par temps. J'ai néanmoins simplifié par juste la frappe "baguette" (donc 12 par mesure).
Selon le moyen d'écoute, ce tic tic est inaudible, ou bien très présent. Tout dépend de l'allure de la bande passante des enceintes ou du casque utilisés. Ils peuvent être mis en évidences par le ou les tweeters des enceintes, de l'accentuation prononcée de ces aigus via l'equaliser de la chaîne audio, ou par une accentuation artificielle de la courbe de réponse du casque côté des aigus. A ce propos, possédant deux casques de même marque et quasi même référence, mais de générations différentes, l'un d'eux les sort un peu plus du reste de l'orchestration. Avec lui, moi-même gêné par mon réglage initial dans le mix, j'en ai un peu baissé la gain. Résultat, sur mes enceintes de monotoring et sur l'un de mes casques, ces coups de cymbales sont désormais noyés dans l'orchestration. Heureusement d'ailleurs, car j'ai commis l'erreur de les laissés durant les breaks, alors que le batteur a besoin de ses deux mains pour les jouer...