Ouf, on voit qu'il y en a au moins un qui est sorti vivant de cette aventure...
Claude, faisant partie des survivants

, je tiens, moi aussi, à partager avec vous toutes et tous qui n'avez pu nous accompagner, ce que m'a inspiré cette rencontre 2022, à Saint-Porquier.
Plutôt que ce petit compte rendu, je sais que vous attendez d'abord des photos et des vidéos. Quoi de plus normal ?
Donc, à part le film dont a parlé Patrice, Daniel Marty, ancien Président de "H2F", m'a dit vouloir écrire un article pour la revue de l'Association. Afin de l'illustrer, il a beaucoup photographié, j'en témoigne !
Espérons qu'il nous en fasse profiter un peu... Ce serait sympa !
Monique Benevent et d'autres, ont sans doute aussi quelques photos à nous montrer...
En ce qui concerne la suite, je vous invite à vivre ces quatre jours avec Yvette et Geo, Monique et moi. En nous serrant un peu, nous devrions arriver à trouver, toutes et tous, une petite place dans ma voiture !
Vendredi matin, sept heures.
Nous partons pour environ sept cents kilomètres. Quand on aime, on ne compte pas ! Temps magnifique, moral au beau fixe, paysages splendides, tout particulièrement au niveau de la chaîne des volcans d'Auvergne !
Arrivée à Saint-Porquier dans l'après-midi et la bonne surprise, la joie, d'y retrouver Jane et François, Nicole et Jean-Louis, ainsi que José. Les anciens de Champcueil(*) sont là !
Comme Geo l'a écrit, les propriétaires des chambres d'hôtes sont d'une grande gentillesse ! Nous sympathisons immédiatement avec eux !
Chez Jason et Rosine, le petit-déjeuner est un grand moment. Ils nous gâteront chaque matin ! José, spécialiste du jazz à l'harmonica, leur proposera même de leur en jouer à l'occasion de notre séjour !
Samedi matin,
Peu avant neuf heures, nous arrivons au lieu de notre rencontre. Daniel, ancien de Champcueil, lui aussi, est déjà là : les joyeuses retrouvailles vont se succéder. Tous ces gens que nous ne connaissons parfois que sous la forme d'un pseudo ou d'un avatar, se présentent tels qu'ils sont en réalité : Hervé et son épouse Estelle, Ugo et Stella, leurs enfants, Yves et Annie, Udo et Annick, d'autres encore... Tiens, ils ne sont pas exactement tels que nous les imaginions !
Quelle joie de faire leur connaissance !
Dans une salle plus petite que celle qui était prévue à l'origine
(pour cause d'élections), nous découvrons Patrice et Udo Pohlmann très affairés dans les enchevêtrements de câbles, les micros, les pupitres, la table de mixage, l'ordinateur, la sono, et j'en passe...
Quelle joie de se retrouver !
Patrice et Christiane ont prévu de quoi nous désaltérer pour toute la longue journée, de même que l'apéritif. Merci à eux !
Place à la musique !
Nous jouerons toute la journée, et à tour de rôle, deux morceaux chacun, et ce, jusqu'à dix-neuf heures et plus ! Quand on aime...
Les conseils, les trucs, les astuces, ne manqueront pas !
Dimanche matin.
C'est le grand jour !
Nous allons devoir démontrer aux non-connaisseurs que l'harmonica n'est pas un jouet, mais un instrument de musique à part entière. On sent que tout le monde est concentré. Patrice et Udo procèdent à la mise en place de leurs sonos respectives, un matériel de luxe qui diffuse le son d'une manière optimale, à la fois pour le public et les musiciens.
Nous sommes dans un immense bâtiment qui nous donne l'impression de jouer en plein air, car nous n'avons que la protection de son toit. Nous jouerons chacun deux airs dont nous avons donné les titres la veille, à Patrice. Nous avons, en quelque sorte, un numéro de passage : une excellente idée !
Patrice, à la fois organisateur et modérateur, assure la présentation de ses musiciens. Passant seulement en huitième position, j'ai la possibilité de profiter des prestations des copains et des réactions du public. Elles sont très favorables ! les sourires, les pieds qui battent la mesure, les applaudissements énergiques, sont des signes qui ne trompent pas. Ça marche !
Dans le public, je remarque la présence de Rosine et Jason, nos hôtes, et cela me touche.
Mon tour approche. Assis à côté de moi, mon collègue harmoniciste, Ugo, âgé de douze ans, se prépare avec le sérieux d'un vétéran de l'harmonica. Peu de temps auparavant, il a déjà accompagné son papa dans un air plutôt complexe. Le père et le fiston ont ému le public.
Dans ce deuxième morceau, Ugo, très concentré, va jouer seul.
Après la présentation chaleureuse, Ugo se retrouve devant le micro réglé à sa taille. Le silence est total. J'ai le trac pour lui et devine celui de ses parents et de sa petite sœur...
La bande-son démarre.
EXODUS !
la mélodie s'écoule, limpide. Le public est conquis !
Je pense à ce moment aux deux enfants du percussionniste de Patrice qui ont à peu près l'âge d'Ugo. Ne seront-ils pas tentés de jouer, eux aussi, de l'harmonica ?
Patrice a constitué, en effet,
le trio "Mosaïque & Co" (un harmoniciste, un guitariste, un percussionniste). Ce trio est remarquable et l'entente entre les trois musiciens, parfaite !
Nous sympathisons !
Ils assurent avec brio la fin du concert, puis, en hommage à Nanard d'Alsace, notre ami récemment disparu, nous interprétons tous ensemble, "Printemps d'Alsace".
Dimanche après-midi.
Pour ceux qui restent encore à Saint-Porquier, départ pour Bruniquel, le château dans lequel le film "le vieux fusil" a été tourné. Nombre d'entre vous l'avez déjà vu une ou plusieurs fois !
Les explications de notre guide sont très instructives.
Magnifique panorama !
Encore une excellente idée que de permettre aux non-harmonicistes de faire un peu de tourisme, puis de prolonger la fête jusqu'au soleil couchant dans une pizzeria avec, au loin, la silhouette du château de Bruniquel !
Lundi main.
Il est temps de rentrer et nous avons beaucoup de mal à nous quitter... Sept cents kilomètres nous attendent.
Dans nos têtes et nos cœurs se mêlent musique, amitié, échanges enrichissants...
Merci à toi, Patrice, et à ceux qui t'ont aidé !
André
(*)
Pendant longtemps, des harmonicistes motivés n'ont pas hésité à se rendre tous les mois à Champcueil, en région parisienne, pour y présenter sur scène leurs prestations à l'harmonica.
Un bel entraînement pour s'habituer à jouer en direct ! Geo en a toujours gardé un souvenir ému !