A propos de la coloration dans les acompagnements

[Claude]

Ce petit sujet s'adresse essentiellement à ceux qui conçoivent eux-mêmes leur propre accompagnement. Que ce soit en direct, en enregistrements multipiste successifs ou en utilisant un programme dédié à cette fonction.

En musique, on parle souvent de "coloration" pour décrire les suites d'accords et/ou les lignes de basse qui vont animer, particulariser, un accompagnement. Selon les accords et/ou les notes de basse choisis, le ressenti du morceau enregistré va sembler terne, plat ou bien animé et intéressant. Bien entendu dans tous les cas, on parle d'accords et de notes qui sont en adéquation parfaite avec le thème, donc sans faute ni dissonance.

Pour illustrer ce qu'est la coloration, voici trois exemples, réalisés à partir du refrain de "prisonnier de la tour" (cf. viewtopic.php?t=10832 ).

Tout d'abord, un accompagnement très basique qu'effectuerait un guitariste débutant, avec seulement deux accords :

1_Basique.mp3

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Maintenant, le même refrain utilisant les quatre accords que l'on qualifierait de "standards", car probablement inscrits sur la partition :

2_Standard.mp3

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Enfin, l'accompagnement peut faire appel à des variations d'accords, majeurs, mineurs, septième, septième diminué... afin de donner un sens nouveau au ressenti :

3_Coloré.mp3

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Une "coloration" peut être utilisée comme variation dans une reprise après que l'accompagnement standard a été précédemment joué. Elle fait alors partie de ce que l'on nomme une gradation dans l'exécution d'un morceau.

[bonite]

On perçoit fort bien les différentes "colorations" d'accords, avec une progression de plus en plus intéressante.
Je l'ai déjà dit ici, Claude, tu as la chance d'avoir pratiqué les instruments harmoniques (guitare - synthé - orgue)
et donc d'être capable de maîtriser la coloration des accords "à ta guise".
Je me rappelle de l'un de mes accompagnateurs, un guitariste, qui me faisait entendre l'une ou l'autre variation d'accord à 4 notes,
que je n'aurais jamais imaginée ou suggérée moi-même, rien qu'en bougeant un doigt.
Sans avoir pratiqué soi-même d'instrument harmonique, on n'a pas d'autre choix que de se fier aux accords présents sur la partition (souvent très basiques) ou ceux fournis par certains sites (exemple : https://www.boiteachansons.net), accords qu'il faut bien utiliser tels quels dans les applications permettant la construction de bandes son (ex. band-in-the-box ou autre).
La coloration "intéressante", "inattendue", "avec une tension particulière", on ne peut la prévoir qu'après l'avoir expérimentée et validée soi-même sur l'instrument harmonique que l'on pratique habituellement.

Benoît.

[Claude]

Tu as bien compris la chose.
J'ajouterais toutefois que ces colorations se font souvent et avant tout dans ma tête... C'est ensuite que je les traduis - si possible* - sur l'instrument.
* si possible, par ce que 'est assez facile sur un clavier avec nos dix doigts ; c'est parfois impossible sous la forme désirée sur une guitare, compte-tenu de l'éventail de l'accordage des cordes ; même avec des très grandes mains.

[Flolei]

Belle dèmo, Claude, on entrnd bien la progression.

[arpa]

sujet intéressant, qui fait appel à l'harmonie à l'expérience complexe

[yvan02]

Merci Claude pour cette démo fort intéressante.