Voir un ami pleurer (J. Brel)

[bonite]

Exemple type du morceau qui ne devrait jamais passer en « instrumental », tant le texte y prime.
Sa mélodie est de plus très répétitive et, sans le texte, c’est donc presque une aberration de le choisir.
Mais comme je l’ai déjà dit, pourquoi certains autres et … pas celui-ci ?
Ayant dû accompagner le chant il y a quelques années, je m’étais procuré la partition et je me suis dit que l’occasion était belle de faire entendre le son du Performance 64X à Oliver, vu que le choix du 16 trous s’imposait ici (même pas le 14 car j’ai même dû descendre jusqu’au Fa#).

Benoît.

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[Claude]

Rien à dire sur le jeu, toujours parfait, malgré la difficulté des gros flux d'air pour générer les notes graves.
Pour savoir comment rendrait le jeu sur l'octave au-dessus, ne serait-ce que pour pallier la répétitivité, il ne faudrait pas avoir en tête la voix de Brel, dans les registres graves, elle aussi. En plus, voilà une chanson qui ne se prête pas à une impro, si modeste soit elle.
Concernant l'aspect répétitif, reste alors le raccourcissement du thème, a priori envisageable pour un simple rendu instrumental. Même si l'on a sans doute envie de se laisser bercer plus longtemps...

[arpa]

Cette belle interprétation de Benoît nous invite à lire les paroles tout en réécoutant Benoit:

Bien sûr, il y a les guerres d'Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr, tout ce manque de tendre
Et il n'y a plus d'Amérique
Bien sûr, l'argent n'a pas d'odeur
Mais pas d'odeur vous monte au nez
Bien sûr, on marche sur les fleurs, mais
Mais, voir un ami pleurer

Bien sûr, il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Nos corps inclinent déjà la tête
Étonnés d'être encore debout
Bien sûr, les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr, nos cœurs perdent leurs ailes, mais
Mais, voir un ami pleurer

Bien sûr, ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr, le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite, mais
Mais, voir un ami pleurer

Bien sûr, nos miroirs sont intègres
Ni le courage d'être juif
Ni l'élégance d'être nègre
On se croit mèche, on n'est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu'on n'est plus étonné
Que, par amour, ils nous lacèrent, mais
Mais, voir un ami pleurer

[RV Harmonica]

C'est très très beau Benoît. Les notes graves du Performance sonnent très bien, j'adore.
Bon week-end RV

[bonite]

Claude, merci, ta vision demeure toujours extrêmement "juste" (ton "scanner" est décidément infaillible).

Gilbert, merci d'avoir pris l'initiative de rappeler le texte.
Si on prend la peine de le lire en écoutant la mélodie, la répétitivité de celle-ci passe mieux...

Benoît.

[jeep]

Salut Benoît
J'ai beaucoup aimé avec les graves "puissantes "" .
Je l'ai jouée le 1-7-2019, avec le diato et ensuite avec le 16 trous et les aigus.
Si tu l'écoutes ,tu me donneras ton avis .Merci
Bon W-E
JP

[bbn]

Hello,

La sonorité est superbe dans les graves et plus en accord avec le texte.

J'ai réécouté la version de Jean Paul qui est bien jouée également, mais en plus aigu, c'est moins convaincant concernant la tristesse restituée.

En l'état pour l'un au l'autre version le répétitivité ne me gène pas.

Encore bravo à vous deux!

Daniel

[bonite]

Hervé, Jean-Paul et Daniel, merci beaucoup pour ce que vous me dites.

Jean-Paul : je viens d'écouter ton enregistrement en Do# (Réb) de 2019.
Beaucoup d'expressivité comme d'habitude...
Si tu le refaisais avec tes moyens techniques actuels, je suis certain que tu ferais encore mieux question du son.

Benoît.

[jeep]

Merci Benoît
Le son ,je pense que je n'arriverai pas à faire mieux .

Salut Daniel
Merci d'avoir donné ton avis .
JPaul

[dany89]

Parfait et comme d'hab' rien à ajouter...
Dans le registre de Brel, j'avais posté ici (je ne sais plus quand) la chanson "Ne me quitte pas" et il m'avait été reproché de jouer des notes trop graves ! Cependant, je ne l'ai jamais reprise, car à mon sens, une version plus aiguë enlevait le côté triste, voire dramatique, de la mélodie sans les paroles.
Benoît, je laisse à ton initiative le choix de la jouer toi-même, si tu en as envie ! Cela ne pourra être, dans tous les cas, que nettement supérieur à mon interprétation...
Dany.
PS : en cherchant un peu, j'ai trouvé une prestation de Michel en juin 2020, avec "ne me quitte pas", mais rien d'autre... je n'ai sûrement pas cherché assez loin dans le temps...

[bonite]

Dany, merci !
Pour "Ne me quitte" , Michel m'avait proposé une version en duo en juin 2020 et c'est lui qui l'a présentée.
Je referai peut-être une autre version un jour en solo.

Benoît.

[yvan02]

Merci Benoît pour ce moment de quiétude. Une superbe interprétation !

[Jérôme]

Je dirai bien que c'est parfait à tout les niveaux... Mais, on le sait déjà
En ce qui concerne la répétitivité d'un morceau, quelque soit le morceau, il me semble qu'une mélodie est toujours constituée de couplets et de refrains qui se répètent, alors tout serait répétitif finalement Mais quand l'interprétation est superbe, on ne peut qu'écouter jusqu'au bout.

[bonite]

Un tout grand merci, Jérôme !
La répétitivité ? Ok, Jérôme, mais quand il y a du chant, il y a du texte qui varie à chaque couplet...
En instrumental, difficile de cacher que l'on refait exactement la même chose !

Benoît.

[Claude]

Sans faire d'impro, il est toujours possible d'envisager des petits écarts autour du phrasé de base. Ou par exemple faire comme si le texte comportait plus de syllabes d'un refrain à l'autre. Ce qui donne la même chose mais pas pareil, et s'écarte donc de l'impression du simple copier/coller.
Il faut savoir quitter des yeux la partition et s'approprier la chanson différemment. A l'instar des interprétations d'une même chanson par différents chanteurs. Ce que sait faire Benoît et quelques autres forumeurs.