TOP 10 JAZZMEN par instruments

[francis cluster]

Ci-joint quelques courts extraits des musiciens que je préfère pour chaque instrument, bien sûr il y a donc l'harmonica, piano, contrebasse, batterie, guitare, saxophones ténor & alto, flûte, trompette, vibraphone. Bon il y en a plein d'autres que j'aurais pu choisir et que j'aime tout autant mais c'est le jeu de n'en garder qu'un seul par instrument ! Et vous, quels seraient vos 10 instrumentistes préférés ?

[geo21320]

Bonsoir .


Que des grosses pointures , j'ai apprécié , merci pour le partage ..

Hors de portée pour moi , je connais mes limites ...

Bonne fin de journée .. Amicalement .. Geo .

[Claude]

Vu que je ne suis pas du tout adepte de ce genre de jazz, hermétique à mes oreilles, où les démonstrations de virtuosité et de dextérité l'emportent sur la musicalité, je n'ai pas de choix personnel à proposer. Désolé.

[Flolei]

Dans ce style de musique, ne pas négliger le diatonicien Sébastien Charlier, incontestablement le plus virtuose :

[Claude]

Il faut reconnaître que l'on ne décèle aucune altération. Sans doute aidé aussi par le son trafiqué du diato.
Mais pour moi, ça reste de la gymnastique de haut vol. Je suis saoulé au bout de 2 minutes.
C'est u peu à l'image des guitaristes lead des groupes de rocks qui, lorsque vient leur tour de faire une impro, se croient obligés de montrer qu'ils sont capables d'aligner des suites de notes à la vitesse de la lumière, alors qu'une simple variation mélodieuse autour du thème serait mieux appréciée.
Raison pour laquelle, lorsque j'étais très jeunes, j'ai adoré les Shadows qui, avec leurs guitares électriques, faisaient de la "musique." Leur soliste, Hank Marvin, n'avait pas la réputation d'être un virtuose ; mais c'était chouette à écouter. On peut en dire autant du pianiste Clayderman et des trompettistes Borelly et Jouvin.
Je sais, je suis vieux jeu. Mais chacun ses goûts.

[Armel]

+1

Ce style de musique est a écouter avec des boules Quies

Nous savons aussi apprécier les médailles de bronze, phosphoreux, bien entendu...

[Flolei]

Cher Claude,

ce n'est pas ma tasse de thé non plus, mais c'est l'équivalent harmonical (du moins en ce qui concerne le diatonique) des musiciens présentés dans la vidéo, c'est pour cela que j'ai attiré l'attention de Francis sur Charlier, car c'est exactement la musique qui semble lui plaire.

De mon côté, le top 10 serait très différent, mais pas trop envie de jongler avec mon téléphone pour l'exposer ici.

[Claude]

ce n'est pas ma tasse de thé non plus, mais c'est l'équivalent harmonical (du moins en ce qui concerne le diatonique) des musiciens présentés dans la vidéo, c'est pour cela que j'ai attiré l'attention de Francis sur Charlier, car c'est exactement la musique qui semble lui plaire.

Te connaissant, je l'avais bien compris.

[bonite]

Etant demeuré un peu en retrait ces derniers temps, cause Jeux…, je reprends du service en prenant note des sujets actuels.
Armel : ton exemple de rapidité au chromatique est, à mon avis, assez mal choisi. En effet, on ne peut pas comparer l’exécution d’une gamme ou d’un trait chromatique à un contenu mélodique bien concret et forcément varié.
D’aitre part, ces exécutions spectaculaires ne m’impressionnent absolument pas. C’est éventuellement de « l'’échauffement", du « travail de fond », d'accord, mais pas vraiment de la musique et pas sûr qu’en jouant un beau thème, le même soit absolument irrésistible….

Francis : ne voulant pas trop encombrer le forum avec des considérations sans fin propres au jazz, j’ai voulu correspondre par MP, mais je constate que tu n’as pas souhaité embrayer comme tu l’avais sous-entendu, pas grave….
A propos des jazzmen préférés par instrument, je suis tout à fait d’accord avec Claude. Cette virtuosité « dans le vide » ne me touche absolument pas. Si l’on ne connaît pas le thème sous-jacent à fond, comment veux-tu que l’on puisse apprécier de telles élucubrations systématiques ?
Toots, dont je puis évidemment bien parler, savait certes également faire preuve de virtuosité dans l’élaboration de quelques célèbres CD, dont ceux avec Bill Evans et ses deux merveilleux Brazil Project, mais il se gardait bien de trop l’étaler lors de ses concerts, dans lesquels il donnait surtout la préférence au répertoire bien connu du public ("What a Wonderfull World", toutes les bossas brésiliennes, "Ne me quitte pas", dont une version chaque fois différente, mais allant droit au coeur des gens, vu la connaissance parfaite du thème et le chemin chaque fois suivi dans l’impro, son Bluesette évidemment, etc…).
Personnellement, ma préférence va principalement vers les musiciens ayant brillamment traversé les grands standards chantés (au hasard, les Misty - Round Midnight - My Funny Valentine - Body and Soul - All The Things You Are - toutes les bossas - et des dizaines d’autres évidemment).
Depuis lors, rares sont les nouveaux morceaux (le plus souvent de purs instrumentaux) devenus véritablement des « standards » à partir des années 80-90. Pour les musiciens dans "le milieu", forcément oui car les pratiquant régulièrement entre eux, mais pas pour le grand public.
Dès lors, j’en viens à nouveau à ma même conclusion, c’est que l’on peut difficilement être vraiment touché par de l’impro, même empreinte de virtuosité, sur un thème jusqu'alors inconnu. Tous les morceaux finissent par se ressembler et l’auditeur risque forcément de ne jamais vraiment s’y retrouver, d’où souvent un certain désintérêt compréhensible.
Concernant mes choix personnels, pour les pianistes, je songe à Pieranunzi, à Brad Mehldau, dont j’ai pu jouer l’un ou l’autre morceau, à Bill Evans évidemment, ainsi qu'à deux ou trois pianistes belges dont j’ai pratiqué régulièrement (et encore actuellement) le répertoire.
En guitare et basse, je reste scotché sur l'incroyable CD (« Beyond The Missoury Sky ») du duo Charlie Haden et Pat Metheny, dont je joue encore très régulièrement plusieurs morceaux. Indiscutablement deux brillants musiciens à l’écriture et dans l’exécution.
A la trompette, comment ne pas être touché par le grand Miles et le bouleversant Chet Baker ?
En saxe, il y en a évidemment beaucoup , ma préférence va pour la « rondeur » du son de Stan Getz.
A la flûte, je ne vois personne en particulier, mais s’il est vrai que le Français Jean-Pierre Rampal a improvisé sans pratiquement de préparation le solo lors de l’enregistrement de « Il est 5 heures, Paris s’éveille » de Dutronc, il mérite la palme.
Une impro tellement belle qu’elle est finalement devenue elle-même « thème » !
Pour terminer une petite anecdote déjà contée ici, je pense : un ami m’a raconté avoir assisté à un concert de deux contrebassistes.
Durant une demi-heure, les deux se sont d’abord évertués à fournir de brillantes impros (avec surtout étalage de virtuosité) sur des thèmes inconnus du public. A un certain moment, quelqu’un s’est élevé et s’est écrié : « Alors, c’est quand la musique … ? ». Ambiance….
La toute dernière conclusion : la palette du « jazz » est tellement vaste et les avis tellement personnels et différents que l’on n’en finirait plus de « jaser » sur le sujet !

Benoît

[bbn]

Hello,

Benoît, je crois que l'on est sur la même "longueur d'onde"!

Daniel

[Claude]

Superbe analyse de Benoît, qui a su synthétiser la pensée de nombre d'entre nous, mieux que nous ne l'aurions fait.

[jeep]

Salut Benoît
Il n'y avait que toi pour faire une telle analyse .
J'en profite pour vous saluer .
JPaul

[bonite]

Merci les gars !

Il n’avait pas été question jusqu’ici de ces deux instruments dans nos échanges.
Eh bien, je viens de me rappeler d'un concert de jazz au Crotoy, dans lequel étaient notamment intervenus deux Français du top niveau dans le genre : l’extraordinaire violoniste Didier Lockwood, six mois avant son malheureux décès en 2018 et le sensationnel accordéoniste, Richard Galliano.
Un merveilleux concert dans lequel mon épouse, pourtant pas spécialement émotive, s’est mise brusquement à sangloter en silence, en écoutant Galliano à 3-4 mètres de distance, jouant un morceau de l’un de ses CD, qu’elle connaissait parfaitement pour l’avoir maintes fois écouté.
Conclusion : du jazz mélodieux, joué par un maître, est toujours susceptible d’émouvoir...

Benoît.

[Armel]

Armel : ton exemple de rapidité au chromatique est, à mon avis, assez mal choisi. En effet, on ne peut pas comparer l’exécution d’une gamme ou d’un trait chromatique à un contenu mélodique bien concret et forcément varié.

Je n'ai pas bien compris, je me suis même demandé si tu n'avais pas oublié une petite virgule au début de ton texte !

Non, rassures-toi je plaisante

Benoit, tu dois "confusionner" avec une autre personne...

[Armel]

Je comprends le point de vue de Claude et le partage en partie...

Toutefois, nous devons également nous situer avec lucidité sur l'échelle des musiciens, un peu comme en peinture (figurative, abstraite, conceptuelle, etc.), car parfois notre modeste culture, nos lacunes, sont peut-être un obstacle pour comprendre et apprécier à sa juste valeur telle ou telle improvisation ou forme d'écriture...

[bonite]

Armel : toutes mes excuses, voilà que je commence (enfin, non, continue...) à radoter !

Je viens de vérifier et c'est effectivement Julien qui nous a fait découvrir ce "bruit", plutôt que discours harmonieux, de l'harmoniciste.
Mais bon, reconnaissons-le, il a sûrement dû y consacrer du temps.
Espérons qu'il pourra en profiter...

Benoît.

[Armel]

Descends de ton radeau, nous sommes médusés

[bonite]

Je n'avais pas encore pris la peine d'écouter.
Après l'intervention d'Armel, je m'y suis décidé.
Je ne vais pas exprimer ici ce que j'en pense très exactement...
Je pose simplement la question : QUI, mais QUI , très sincèrement, va se déplacer pour écouter ce genre de musique pendant plus de 2 minutes ?
Où trouve-t-on un soupçon de mélodie là-dedans, de construction harmonieuse ?
Je considère plutôt cela comme un "essai", une "expérience", une démonstration de suites possibles de notes, sans plus.
Je rejoins Claude à toute vitesse...

Benoît

[Claude]

Toutefois, nous devons également nous situer avec lucidité sur l'échelle des musiciens,

Sur ce point, tu n'as pas tort.
Pour ce qui me concerne, je me situe tout en bas de l'échelle. Mais quitte à se casser la gueule de l'échelle, autant que ce ne soit que du premier échelon. C'est moins douloureux.

[Armel]

Suis en dessous de l'échelle, j'ai glissé sur le premier barreau